CULTE DU 17 JUILLET 2011 à WANGEN

Paroles d'accueil: Soyez les bienvenus, vous tous ici, dans ce lieu de fraternité et de Paix. Que le soleil de l'Amour de Dieu rayonne sur nous et nous remplisse de sérénité à l'écoute de sa Parole.

Je remercie chaleureusement le Pasteur Claude Mourlam pour sa confiance toujours renouvelée. Je remercie aussi Marianne, Misou , Paul, et J-J Bernard notre organiste pour leur soutien fraternel. le thème de ce culte sera :

« la communauté des pécheurs »

et la Parole de ce jour :

« Portez les fardeaux les uns des autres, ainsi vous accomplirez la loi du Christ. »(Galates chp6 v2)

Cantique All... Ps 22 (Marianne)- Répons

Confession des péchés:Seigneur,nous le savons, nous sommes tous ici des pécheurs et ce n'est pas à nous de juger si notre péché est plus petit ou plus grand que celui de notre prochain à côté de nous. C'est toi qui nous juge car tu nous connais depuis le ventre de notre mère, tu connais toutes nos pensées,bonnes et mauvaises.
Délivre-nous du malin, par le sacrifice de Jésus-Christ auquel nous croyons et qui est notre seule source de Salut. -(Répons)

Paroles de grâce:Dieu a tant aimé les êtres humains, qu'il a donné son Fils unique pour qu'aucun de ceux qui se confient en lui ne soit perdu, mais que chacun accède à la vie éternelle.(Réps)

Prière: Seigneur, ouvre-nous à ta Lumière, afin que nous saisissions, ce matin, le message de Ta Parole que tu veux nous transmettre, à chacun de nous en particulier, pour nous édifier à Ton image. (Répons)

Lecture Bibliques (Misou)(Répons) -Cantique All...

Le texte de la prédication de ce jour se situe dans l'A.T. , livre de la Genèse chp 50 v15 à 21.

(Après la mort de Jacob) « Les frères de Joseph se dirent: « Maintenant que notre père est mort, Joseph pourrait bien se tourner contre nous et nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. » Ils firent donc parvenir à Joseph ce message: « Avant de mourir, ton père a exprimé cette dernière volonté : Dites de ma part à Joseph: Par pitié, pardonne à tes frères la terrible faute qu'ils ont commise, tout le mal qu'ils t'ont fait. » - Eh bien, veuille nous pardonner cette faute, à nous qui adorons le même Dieu que ton père. »

Joseph se mit à pleurer lorsqu'on lui rapporta ce message.Puis ces frères vinrent eux-même le trouver, se jetèrent à ces pieds et lui dirent : « Nous sommes tes esclaves. »

- Mais Joseph leur répondit: « N'ayez pas peur. Je n'ai pas à me mettre à la place de Dieu. Vous aviez voulu me faire du mal, mais Dieu a voulu changer ce mal en bien, il a voulu sauver la vie à un grand nombre de gens, comme vous le voyez aujourd'hui. N'ayez donc aucune crainte: je prendrai soin de vous et de vos familles. »

Par ces paroles affectueuses il les réconforta. (fin de citation)

Pour mieux comprendre ce passage dans son contexte, on fera une rétrospective de la vie de Joseph, qui est , non pas une histoire, tenant du « merveilleux »: un jeune esclave, qui devient Prince! -Non ! C'est un récit plein d'enseignements précieux pour nous, actuellement: c'est la vie durement réaliste d'un adolescent de17 ans, peut-être un peu trop comblé, et que Dieu a éprouvé et transformé pour faire de lui un instrument de salut et de paix.

Descendant d'Abraham (père des croyants), petit-fils d'Isaac, fils de Rachel et Jacob, demi frère des dix fils de Jacob, il était le préféré de son père qui le choyait et l'habillait comme un prince. De surcroît Joseph faisait part à sa famille de certains de ses rêves prémonitoires , comme quoi ils allaient tous un jour se prosterner devant lui. - Tout cela attisait la jalousie de ses frères qui décidèrent tout bonnement de se débarrasser de lui. Hésitants quand même à le tuer, ils le vendirent donc à des nomades du désert qui, eux, le vendirent à nouveau comme esclave, en Egypte . -Le jeune homme était alors tombé au plus bas de l'échelle sociale, loin des siens et de son pays. -Il resta cependant attaché à la foi au Dieu de ses pères et, étant très apprécié pour son intégrité, il lui fut, par la suite, confié des responsabilités très honorables. Mais un jour il fut de nouveau victime, de fausses accusations cette fois, de calomnies et du même passer de longues années en prison.

Malgré cela, Joseph ne se révolta pas de ce que Dieu ( qu'on lui avait dit si bon et si juste) avait permis tous ces malheurs. Au contraire, rejeté par les siens, exilé à l'étranger, il savait que « se rapprocher de Dieu est notre bien »; il se référait donc toujours à à ses lois et sa Parole, au travers de toutes ces années d'épreuves et de souffrances.

Il acquit ainsi une grande sagesse, une expérience et un discernement remarquable, sa réputation alla jusqu'aux oreilles du Pharaon. Celui-ci, ayant éprouvé ses compétences, établit Joseph comme Gouverneur sur tout le pays, qui fut ainsi géré avec bon sens et intelligence. -Par ailleurs Pharaon lui donna aussi en mariage la fille d'un prêtre, dont la religion monothéiste se rapprochait, vraisemblablement de celle des hébreux. De cette union (sans doute heureuse) naquit deux fils.

l'aîné :Manassé: cela signifie « qui fait oublier »Joseph avait besoin d'oublier ; et le cadet : Ephraïm, qui signifie « fécond », car Dieu bénissait Joseph et Joseph était reconnaissant.

-Il vint alors un temps de famine ! Jacob auquel Dieu avait déjà donné le nom d' »Israël », se trouvait au pays de Canaan avec sa famille, en grande difficulté. Il envoya donc ses fils en Egypte, pays riche et stable par la bonne gestion de Joseph, pour acheter du blé et des vivres.

Une épreuve d'un nouveau genre se présenta à Joseph quand il reconnut... ses frères, dans cette caravane d'étrangers venus implorer sa bienveillance. -Comment pourrait-il leur pardonner d'avoir saccager sa vie, après avoir passé une jeunesse dans l'esclavage, condamné qu'il était, de vivre seul, exilé, dans un pays étranger à la religion de ses pères ? ? ?

Pardonner ! ! ! Une lutte s'engageait en lui-même, bouleversé, déchiré entre l'amertume d'une blessure encore mal cicatrisée et l'attachement qu'il avait à l'égard de son père, et même de ses frères: Pardonner !... devait cependant lui sembler impossible !

Alors il interrogea et testa durement ses frères, pour voir s'ils étaient sincères et s'ils étaient capables de regretter le mal qu'ils avaient fait. Cela était nécessaire pour ne pas non plus faire courir de danger, à lui-même et au pays qu'il dirigeait; car pardonner ne signifie pas une bienveillance bon-enfant, faiblarde et aveugle .

-Pardonner:c'est cependant ce que fit Joseph, quand il se fit reconnaître en pleurant et embrassa ses frères. En faisant aussi venir sa famille auprès de lui, pour qu'elle soit sauvée de la famine et de la mort , avec tout le peuple égyptien.

. Sans ce « pardon » de Joseph, la descendance de Jacob était disséminée, les 12 tribus d'Israël inexistantes et c'était la victoire du Péché !!! et du Mal !

Mais là, Israël et sa descendance, de nouveau unie et soudée dans une même foi en leur Dieu put alors prospérer et donner naissance au « Peuple d'Israël ».

-Et c'était déjà là, «la communauté des pécheurs» ! pécheurs , oui! car tous portaient une responsabilité dans cette affaire: Jacob n'aurait pas du marquer sa préférence; et Joseph aurait sûrement du rester plus discret sur son comportement et ses rêves.-Mais nous avons un Père juste et bon. En dépit de nos fautes et nos erreurs, il accomplit Sa Volonté, qui, elle, est bonne et parfaite.

- Tout semblait donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes !

Oui! Mais voilà ! Maintenant Jacob est mort ! ! ! Que va-t-il se passer ? Joseph ne va-t-il pas changer d'attitude ? Son amertume envers ses frères va-t-elle se raviver ?

Les frères de Joseph, sont encore sous le poids de leur culpabilité. Leur père était aussi leur garant; il n'est plus et ils se sentent à présent à la merci de Joseph. -Ils emploient alors une ruse en lui envoyant ce message(soit-disant de leur père)pour s'ouvrir une voie vers leur frère et demander eux-même son pardon.

Joseph est ému de cette démarche. Mais, n'ont-ils donc pas compris, qu'il leur avait déjà pardonné ? Mais « pardonner » , c'est quoi au juste ?

Pardonner, c 'est comme Joseph, accepter sans murmures,les conséquences du mal qu'on nous a fait, sachant que par la puissance de Dieu elles peuvent devenir source de Bénédictions pour nous...et les autres.

Sa position de Gouverneur du pays d'Egypte lui donnait de grands pouvoirs. Mais au travers de ses épreuves, Joseph avait appris l'humilité; il savait que, prince ou esclave, on est dépendant de L'Eternel Dieu seul. Il élève l'un, abaisse l'autre, relève de nouveau, selon sa sagesse ( Ps 75); et en finalité agit toujours pour le bonheur de ceux qui l'aiment.

Joseph engage donc le dialogue avec ses frères qui, pour s'amender, s'offrent même à lui en tant qu'esclaves. Il les relève en leur expliquant que ce n'est pas à lui de les « juger » ni d'user de ses pouvoirs pour les humilier. Comme eux, il adore le Dieu de son père et c'est là leur véritable lien commun.

L'apôtre Paul nous dit( dans 1Cor chp4 v6):

« Qu'as-tu que tu n'aies reçu de Dieu, et si tu l'as reçu , pourquoi fais-tu comme si tu ne l'avais pas reçu ? »

Joseph a reçu des pouvoirs pour faire le Bien, non le mal. A présent, il leur dévoile, en qq sorte, l'action cachée de Dieu. « Vous aviez voulu me faire du mal, mais Dieu a voulu changer ce mal en Bien. »-Et l'apôtre Paul confirme: « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu ».(Rom 8 v28)

Et nous, aujourd'hui! Avec le départ de notre pasteur Claude Mourlam et Isabelle, nous perdons aussi... notre père et notre garant, auquel nous rendons un hommage reconnaissant. Nous nous sentons un peu orphelins n'est-ce pas ? et nous nous demandons aussi :et maintenant que va-t-il se passer ?

« Si l'un a sujet de se plaindre de l'autre(nous dit la Parole de Dieu) , pardonnez-vous réciproquement. »

Pardonner,c'est,comme Joseph, refléter la miséricorde et l'amour de Dieu. C'est un travail qui se fait, avant tout, entre Dieu et nous.

Pardonner c'est la Délivrance; pour les uns du remords et de l'angoisse, pour les autres de la haine et de l'amertume: ces choses qui nous minent et détériorent notre relation avec Dieu.

Portons les fardeaux les uns des autres; même le poids du péché dans lequel nous sommes tous impliqués. Et ayons les uns pour les autres des paroles de Dieu rassurantes et réconfortantes.

Ainsi unissons-nous, maintenant, pour former le peuple de Dieu qui tient ferme, dans le bon comme dans le mauvais jour.

C'est là, le Royaume de Dieu au milieu de nous !

Amen !