Culte du 6 octobre 2013 à la Montagne-Verte

Je relirais ce texte,si riche, qui nous est proposé comme base du message de ce jour :

Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, où les mites et les vers font tout disparaître, où les voleurs percent les murs et dérobent. Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni les mites, ni les vers ne font de ravages, où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi, sera ton cœur.

La lampe du corps, c'est l'œil. Si donc ton œil est sain, ton corps tout entier sera dans la lumière. Mais si ton œil est malade, ton corps tout entier sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres...Quelles Ténèbres! »

(fin de citation ) (trd TOB)

Et, dans le dernier paragraphe de ce chp 6 sur les soucis et les inquiétudes, je citerai aussi le verset 34, final de ce chapitre : «Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ».

Mais pour commencer, sachons que ce Dimanche est dédié à la « Fête des récoltes », donc à la Louange , la joie et la reconnaissance à notre Dieu pour tous ses bienfaits, passés et présents comme nous y a invité le Ps 104.

Remémorons-nous donc dans notre passé son secours dans les moments difficiles (on oublie malheureusement si vite), sa présence dans nos désespoirs, sa Parole révélatrice dans nos perplexités, et tous ces petits (ou grands) miracles qui ont jalonnés notre vie... n'en oublions aucun ! - Car Jésus nous pose peut-être cette question, aujourd'hui, comme à ses disciples dans l'évg de Luc chp22: « Avez-vous manqué de quelque chose ? - De rien répondirent-ils. »

Il nous est peut-être arrivé d'avoir peu, parfois très peu... mais toujours le nécessaire, en temps voulu.

Alors n'hésitons plus et comme le roi David, écrions-nous: « Loué soit l'Éternel, et je suis délivré de mes ennemis » (ps18 v4); ces ennemis qui sont l'angoisse silencieuse, la déprime, la peur de l'avenir, si ce n'est... la grogne (il y a des gens qui protestent continuellement). Mais surtout le Stress : nous savons qu'il est médicalement reconnu que certaines maladies du siècle sont liées au stress. Et par dessus tout cela, le souci permanent d'amasser un capital qui préserverait notre sécurité.

Dans la 2ème partie du v 24, Jésus nous avertit : « Vous nepouvez servir Dieu et l'argent ».

Quel est le rapport entre le texte qui parle des trésors amassés , et l'œil lumière du corps ?

D'abord une petite précision :  ce n'est pas l'œil qui fabrique l'image, mais bien le cerveau : en effet, l'œil c'est une caméra numérisée qui transmet par le nerf optique les informations au cerveau ; et ceci depuis l'époque de la Création . Alors que pour notre humanité c'est aujourd'hui une technologie toute récente.

Aujourd'hui beaucoup de gens se posent la question : comment placer actuellement nos économies. Dans les banques ? la faillite guette. L'or ? une valeur en zigzag. L'immobilier ? pas très sûr non plus. Amasser de l'argent liquide chez soi ? C'est le plus aléatoire.

En se posant ces questions pourtant légitimes, nous sommes cependant dans les ténèbres, dans le « Noir » !:c'est-à-dire l'incertitude, l'indécision devant notre avenir et celui de nos enfants, le souci de sauver nos biens terrestres, etc....

De là un conseil du Seigneur (Apoc 3 v18) d'acheter un collyre pour nos yeux : Sa Parole ! Indispensable pour une vision claire et saine de la vie et de l'avenir.

Il y a une autre façon de voir les choses que de s'angoisser pour le lendemain et de paniquer sur le déclin que nous sommes en train de vivre.

Mes parents avaient un commerce. L'époque était alors bien moins difficile, mais je sais, de ce fait, ce que c'est de dépendre des circonstances, des caprices de la météo ; osciller entre bénéfices, mais aussi pertes parfois considérables, faire face aux mauvaises surprises souvent plus nombreuses que les bonnes.

« Ne s'inquiéter de rien » est difficile, très difficile, car nous sommes dans un corps de chair, tributaire des aléas de la vie : mais cela mérite que l'on s'exerce, comme Paul nous recommande de nous exercer à la piété. Ce sera une avancée dans notre foi, notre amour pour Dieu et pour la Parole de Jésus.

-Un œil en bon état c'est déjà voir le « Capital » que Dieu nous a donné et lui exprimer notre reconnaissance et notre joie de vivre.-C'est aussi faire la « récolte » de ce capital et exploiter et investir nos dons dans les projets du Seigneur. De même que ces serviteurs auxquels le maître a donné 5 talents, ou 2 talents et qui les ont fait fructifier à son bénéfice à Lui, leur maître.

Ce capital peut , par exemple, être notre santé, ( même si on a des pépins), aussi nos compétences manuelles, intellectuelles,ou artistiques, bien sûr l'abondance matérielle, dont nous disposons, mais aussi les petits bonheurs simples du quotidien qui nous fortifient: du joyeux petit rayon de soleil du matin, à la soupe chaude et réconfortante du soir.

Mais le Capital le plus sûr et le plus important est cependant celui des « Promesses de Dieu » dont nous sommes héritiers dans l'avenir comme par le passé et qui est inépuisable par la foi. Car Christest le même hier, aujourd'hui et éternellement.

Dans le Ps145 d'où nous est donné le « mot d'ordre » au v. 13, cette Parole a particulièrement retenue mon attention :

« Le Seigneur tient fidèlement ses promesses, tout ce qu'il fait est marqué de sa bonté. » (fr courant)

Cette Parole, qui est dans la 2ème partie du verset, ont été trouvés dans les manuscrits de Qûmran en 1945. - Elle se trouve dans la trd fr cr, mais pas encore dans ma trd Segond, revue pourtant en 1975.

J'en déduis ,personnellement, qu'en cette époque actuelle Dieu a trouvé bon de se « Répéter » dans cette Parole à la fois Nouvelle, depuis l'après-guerre,et si Ancienne. Notre cher pasteur saura sûrement vous donner des précisions adéquates à ce sujet.

N'ayons donc pas peur d'investir nos dons dans l'œuvre du Seigneur ! Il nous a été d'ailleurs donné un dynamique exemple musical dans ce culte. Merci à Isabelle et à Christian pr leur intervention !

Ne gardons donc pas nos talents et nos compétences pour nous ; cela équivaudrait à les enterrer. Mettons-les d'une façon ou d'une autre à son service, que ce soit dans la paroisse ou à l'extérieur ou même dans l'intimité de notre famille.

N'amassons donc pas non plus de manière stérile, pour sécuriser notre avenir et ne nous créons pas de soucis superflus.

Bien sûr, je ne fais pas allusion aux petites économies nécessaires pour acheter par ex. une voiture indispensable, ou bien un appareil ménager, dans un avenir proche.

Sachons discerner : partager ses biens ce n'est pas forcément tout vendre pour le donner aux pauvres, bien que Jésus l'ai proposé au jeune-homme riche parce que, lui, sa richesse l'a enfermé sur lui-même.

Ce n'est pas non plus donner aveuglément à n'importe quelle œuvre de charité, parfois plus ou moins douteuse : un « don » çà se prépare, çà se réfléchi. -Donnons sans parcimonie pour la nourriture matérielle et spirituelle de ceux qui sont dans le besoin.

-Partager ses biens c'est aussi les mettre au service de l'amour pr l'autre en pratiquant l'hospitalité de notre foyer, en lui proposant nos services, notre soutien, notre dévouement, dans la mesure de nos compétences et de nos moyens, l'apôtre Paul nous précisant qu'il ne s'agit pas de se mettre, pour cela, soi-même en détresse.

Ayons le regard éclairé et marchons dans la Lumière divine du Christ au milieu de l'obscurité environnante.

Investissons nos biens terrestres dans le Royaume de Dieu à venir.

Déposons donc nos soucis d'argent ...et autres, au pied de la croix :

« Dieu pourvoira ». …....IL nous l'a promis !!!

Amen !